La majeure partie du Sahara Occidental est occupée par le Maroc depuis 1975. Les Etats européens collaborent avec le Maroc pour piller les ressources du territoire.
Le Maroc occupe illégalement son voisin, le Sahara Occidental. Alors que les Sahraouis, le peuple du Sahara Occidental, lutte légitimement pour sa liberté, aucun état n’a jamais reconnu les revendications marocaines sur le territoire. Le Sahara Occidental est considéré par l’ONU comme la dernière colonie d’Afrique.
L’occupation marocaine est une violation de l’avis de la Cour Internationale de Justice de la Hague, et de plus de 100 résolutions de l’ONU qui appellent à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
L’occupation marocaine de l’ancienne colonie espagnole a été très violente. Alors que les forces aériennes marocaines bombardaient les campements de bombes au napalm, une majorité des autochtones Sahraouies étaient contraints de quitter leur pays, et de fuir dans le désert algérien.
« La Cour n'a donc pas constaté l'existence de liens juridiques de nature à modifier l'application de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée Générale des Nations Unies quant à la décolonisation du Sahara occidental et en particulier l’application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire. » Cour Internationale de Justice, 16 Octobre 1975 Résumé ou texte complet
"L'Assemblée Générale [...] déplore vivement l'aggravation de la situation découlant de la persistance de l'occupation du Sahara occidental par le Maroc et de l'extension de cette occupation au territoire récemment évacué par la Mauritanie".. Assemblée générale de l'ONU, résolution 34/37, 1979Le peuple Sahraoui a déclaré sa propre république en exil, qui a depuis été reconnue par 80 autres pays. Et pourtant le monde continue de refuser de soutenir le droit international et de faire cesser l’occupation.
Le mouvement de libération sahraoui, nommé le Front Polisario, a combattu l’armée marocaine pendant 16 ans, récupérant environ le cinquième de son pays. En réponse le Maroc a construit un mur de 1600 Km de long, fortement fortifié et miné, qui encore aujourd’hui sépare les Sahraouis réfugiés de ceux vivant dans les Territoires Occupés. En 1991 les Nations Unies ont négocié un cessez-le-feu et accordé d’organiser un référendum dans lequel le peuple Sahraoui pourrait voter pour l’avenir du Sahara Occidental. Les Sahraouis attendent toujours que le vote soit mis en place.
Le Maroc refuse actuellement le référendum. Les représentants des Sahraouis ont pourtant accepté que les Marocains illégalement déplacés dans le territoire puissent voter lors du référendum. À la place, le Maroc a proposé que le Sahara Occidental soit intégré au Royaume Marocain.
Des dizaines de milliers de Sahraouis vivent toujours sous l’occupation marocaine au Sahara Occidental. Bien que les Sahraouis luttent pacifiquement et diplomatiquement pour atteindre leurs buts, leurs activités sont sévèrement limitées par une très dure surveillance de l’état.
Le drapeau sahraoui est interdit au Sahara Occidental, et revendiquer un Etat indépendant est illégal. Appeler simplement au respect des droits de l’homme suffit pour que les organisations soient supprimées et leurs responsables emprisonnés. Pourtant les Sahraouis continuent de revendiquer.
Plus de 500 Sahraouis sont toujours « disparus » en détention marocaine, et leur familles n'ont pas de nouvelles depuis plus de 30 ans. Leurs familles ont été emprisonnées et torturées pour avoir cherché publiquement à connaître la vérité sur leur sort.
Pendant que les Sahraouis subissent dans leur pays les violations de tous leurs droits par un pouvoir colonial étranger, la communauté internationale regarde ailleurs.
De nombreux gouvernements parlent un double langage sur la question du Sahara Occidental. D’un côté ils affirment soutenir les efforts de l’ONU pour trouver une solution au conflit, mais dans le même temps ils font des accords commerciaux avec le Maroc, à l’intérieur du territoire occupé.
Le réseau Western Sahara Resource Watch (WSRW) travaille à dénoncer les gouvernement et compagnies qui soutiennent l’occupation à travers les échanges et les accords commerciaux couvrant le Sahara Occidental.
WSRW est à l'origine de la campagne Allez Pêcher Ailleurs !, une initiative qui a pour objet d'empêcher l'Union Européenne de signer en 2013 un accord de pêche avec le Maroc qui couvrirait les eaux du territoire occupé.
L'UE envisage de payer le Maroc pour pouvoir pêcher au Sahara Occidental occupé à partir de 2013. L'Accord de Pêche UE-Maroc serait à la fois politiquement controversé et en violation du droit international. La campagne internationale Fish Elsewhere! ("Allez Pêcher Ailleurs!") demande à l'UE d’éviter de telles opérations totalement immorales, et d'aller pêcher ailleurs. Aucune pêche ne devrait avoir lieu au Sahara Occidental avant la résolution du conflit.